Ces dignes représentants du death metal composent des titres dont la violence de la musique n'a d'égal que la brutalité des textes. « Meat hook sodomy » et « Necropedophile » constituent deux exemples assez parlants de la teneur du propos de Cannibal Corpse. Leurs textes répertorient à peu près tous les outrages que pourrait infliger l'être humain à ses congénères. Leur sens de la provocation est légendaire. Cette cruauté affichée leur a, d'ailleurs, valu de nombreuses interdictions. L'Australie et la Nouvelle Zélande ont déclaré ce groupe indésirable sur leur territoire en raison de la moralité douteuse de leurs morceaux. Cela n'a pas empêché ces Américains de vendre quelques millions d'albums à travers le monde. Une prouesse pour un genre musical aussi peu consensuel que le death metal. Les disques de Cannibal Corpse sont créés à partir de rythmes ultra rapides interrompus par de multiples breaks, de riffs de guitare très lourds et bien sûr, de hurlements monstrueux et terrifiants. Cannibal Corpse, malgré la censure, a réussi à sortir sept albums studio et un live. En concert, c'est le grand défouloir. Le groupe essaye de délivrer, comme si c'était possible, des versions encore plus puissantes de ses titres. Les fanatiques qui les suivent assidûment ressortent toujours ravis de ces grandes messes horrifiques.