L’histoire d’amour entre la structure et le bâtiment dure maintenant depuis 30 ans
Tour à tour Temple du Reggae, Poudrière Métal, Garage Indie Rock, Club Electro ou Eglise du Funk, Le Moulin, dont la brillance acoustique est unanimement reconnue, accueillera indifféremment The Wailers, Israël Vibration, Toots & the Maytals ou Groundation, les Deftones, Anthrax, Motorhead ou Steve Vai, George Clinton, the Roots, Infectious Groove ou FFF, Nick Cave, Sonic Youth ou Fugazi, Oasis, Placebo ou Arctic Monkeys, Etienne Daho, les Rita Mitsouko ou Jean-Louis Murat, avant que son capital architectural unique, mais finalement peu adapté à cette succession de décibels, ne révèle ses limites.
Un grand programme de réhabilitation le reconfigure pendant 4 ans, avec toutes les péripéties d’un chantier titanesque devant relever le défi de l’isoler quasi définitivement de ses voisins, préserver l’intégrité d’un bâtiment patrimonial enclavé entre une crèche, un ensemble d’habitation et un commissariat, et retrouver, au final, la qualité sonore passée. L’aventure sera folle.
Le Moulin 2.0 redéploie enfin ses ailes en 2012 renforcé d’une nouvelle cage scénique montée sur vérins hydrauliques, d’une jauge d’accueil augmentée à 1.400 places, d’un tout nouveau Club de 400 places avec mezzanine, et d’une infrastructure pilote en matière d’accueil des Personnes à Mobilité Réduite et c’est au tour de la vague Urbaine d’y déferler : dans le sillage d’IAM, d’Assassin, de Solaar ou de NTM qui ont tous enflammé son ancienne scène dans les 90’s, la nouvelle génération prend possession des murs avec PLK, Koba LaD, Damso ou encore Ninho, Niska ou 4Keus, tandis que les représentants modern-pop et chanson/variété s’y installent tout aussi spontanément avec Angèle, Vianney, Amel Bent, Camélia Jordana ou les Frangines mais aussi Feu! Chatterton, la Maison Tellier ou Tim Dup, ce qui n’empêche pas de grandes légendes du calibre de Saxon, de Devin Townsend ou d’Hilight Tribe de continuer d’y faire halte.